II.Causes et effets 1. b. prédispositions génétiques

b. Prédispositions génétiques

La dépression est déclenchée par des événements majeurs de la vie comme la perte de repère ou d’un être cher. Cependant, certaines formes de gènes modifieraient les chances de développer la maladie ; c’est la prédisposition génétique.

Par exemple, les personnes dont les parents proches ont souffert d'une dépression ont 15 % de risque d’en développer une aussi alors que chez les personnes dont les parents proches ne sont pas dépressifs les risques sont de seulement 2 à 3 %. De plus, des enfants nés de parents ayant des antécédents de dépression mais adoptés par des parents ne souffrant pas de cette maladie risquent malgré tout de faire une dépression dans 15 % des cas. Chez les jumeaux identiques donc possédant exactement les mêmes gènes, les probabilités pour un des jumeaux de vivre une dépression si l’autre en a vécu une montent à 70 %.

Pourtant les recherches dans ce domaine sont encore en cours et il n’y a que des hypothèses.

Ainsi la mutation du gène impliqué dans le transport de la sérotonine augmenterait les risques de dépression. En effet il existe deux formes du gène codant la sérotonine : une forme longue (5-HTT) et un allèle court (5-HTTLPR). Il a été démontré que les porteurs de la forme courte du gène souffrent plus fréquemment de dépression. De plus chez les individus portant l’allèle court, soumis à des situations anxiogènes les activités de l’amygdale* et du cingulum* sont déconnectées. Au contraire, leurs activités sont corrélées chez les porteurs de la version longue. L'amygdale, centre des émotions et zone du cerveau primitif, générerait un sentiment d'anxiété en réponse aux stimuli extérieurs, tandis que le cingulum, zone externe du cerveau, fronto-temporale*, viendrait tempérer ce sentiment, en contrôlant l'activité de l'amygdale. L'absence de modération de l'amygdale permet l'emballement de l'activité de cette dernière, et suscite en conséquence des sentiments d'angoisse incontrôlés, sources à la longue de dépressions. Il n’existe pas de gène de la dépression ni de toute autre maladie psychiatrique. Ils transmettent des facteurs de vulnérabilité à la dépression.

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