III. Physiologie 3. Le stress

Hypothèse sur l’implication du cortisol dans la baisse de sérotonine

C’est l’hypothalamus* qui réagit en premier en réponse au stress en sécrétant des hormones (corticolibérine* ou TSH et vasopressine*) qui vont ensuite activer la sécrétion d’ACTH* (hormone adrénocorticotrope) par l’hypophyse*. L’ACTH active à son tour les glandes corticosurrénales* qui synthétisent et sécrètent du cortisol. Le cortisol active ensuite une libération d’énergie qui permet de faire face au stress.

Après l’alerte, le cortisol se fixe sur des récepteurs de l’hypophyse et de l’hypothalamus ralentissant la libération de corticolibérine et de vasopressine, diminuant donc la production de cortisol.


Mais chez le déprimé, il semblerait qu’il y ait une baisse de récepteurs du cortisol dans l’hypophyse et l’hypothalamus. Le cortisol n’a donc plus son rôle d’inhibiteur et l’individu reste en alerte.

L’accumulation de cortisol qui en découle a des effets toxiques: le cortisol en trop grande quantité dégrade les neurones, et en inhibe la production de nouveaux (or la mémoire et l’apprentissage entre autres consistent en la création de nouveaux neurones et nouveaux chemins nerveux), et diminue également la concentration de L.tryptophane*, nécessaire à la fabrication de la sérotonine.

Bilan

L'impact biologique des neuromédiateurs comme la noradrénaline ou la dopamine n'est pas encore élucidé au niveau de la compréhension des syndromes dépressifs, ou de la schizophrénie, même si on note une relation entre noradrénaline et activité psychomotrice d'une part, et entre sérotonine et anxiété d'autre part. Des modifications importantes de la quantité de noradrénaline ont été également observées dans certaines dépressions. Cependant, aujourd'hui, le seul intérêt de l'exploration biologique pourrait être l'orientation vers des antidépresseurs à polarité noradrénergique (taux de noradrénaline très perturbé) ou vers des antidépresseurs à polarité sérotoninergique (taux de noradrénaline normal).


Conclusion

Le fonctionnement du cerveau, l’humeur et le comportement ont vraisemblablement un lien. Le stress, tout particulièrement, a un rôle non négligeable dans la dépression, que ce soit par l’intermédiaire de l’axe corticotrope ou l’axe catécholaminergique. Mais les recherches dans ce domaine sont encore en cours, et ne permettent pas encore d’identifier toutes les causes ni tous les effets physiologiques de la dépression puisqu’on a dit précédemment que plus de la moitié des dépressions sont dues en grande partie au stress, mais pas toutes. De plus nous ne savons pas si ces observations faites sur des individus déprimés sont dues à leur humeur ou si ce sont ces déséquilibres chimiques qui entraînent ces humeurs.
Pour autant, de nombreux médicaments agissent sur ces caractéristiques, sous surveillance clinique rapprochée.

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